Ghana : les importations de riz attendues en hausse de 20 % en 2024/2025

(Agence Ecofin) – Au Ghana, le riz est la deuxième céréale consommée après le maïs. Le pays qui dépend à plus de 45 % des importations pour ses besoins, doit augmenter davantage ses achats sur le marché international pour faire face à la baisse de production attendue en 2024/2025.

30 décembre 2024

https://www.agenceecofin.com/actualites-agro/3012-124605-ghana-les-importations-de-riz-attendues-en-hausse-de-20-en-2024/2025

Les importations de riz usiné sont attendues à 950 000 tonnes au cours de la campagne de commercialisation de 2024/2025, soit en hausse de 20 % par rapport à la campagne précédente. C’est ce que révèlent les dernières estimations formulées par le département américain de l’agriculture (USDA) dans un rapport publié le jeudi 12 décembre sur le marché des céréales du pays.

Pour expliquer cette prévision, l’organisme américain met en avant la diminution attendue de la production locale, fortement impactée par la sécheresse entre juillet et août derniers, principalement dans le nord du pays.

Selon les détails fournis par le rapport, ce phénomène climatique a entraîné une réduction de plus de 16 % des surfaces cultivées, désormais estimées à 310 000 hectares laissant entrevoir des chutes de 21 % de la récolte de paddy, à 1 million de tonnes et de la production de riz usiné à 750 000 tonnes.

Dans ce contexte le gouvernement interdit depuis le 26 aout dernier les exportations de riz en vue de garantir la disponibilité de la production locale sur le marché intérieur. 

La hausse attendue des importations de riz est en outre liée à la demande croissante des besoins. L’USDA estime que la consommation nationale de riz atteindra 1,72 million de tonnes au Ghana en 2024/2025, soit 20 000 tonnes de plus que l’année précédente.

« Les importations de riz sont principalement stimulées par la croissance démographique et l’urbanisation, ainsi que par l’expansion rapide des secteurs de l’hôtellerie, des restaurants et des services de restauration. Différentes qualités de riz sont importées, allant du riz parfumé thaïlandais et vietnamien au riz long grain d’origine américaine, en passant par du riz cassé 70 % moins coûteux provenant d’autres sources », souligne l’organisme américain.

Il faut noter que l’ex-Gold Coast s’approvisionne principalement depuis le Vietnam, l’Inde, la Chine et la Thaïlande pour ses achats de riz sur le marché international. Plus largement, la hausse du volume d’importations de riz pourrait alourdir la facture des achats alimentaires au Ghana.

D’après le Service statistique du Ghana, les importations de riz ont coûté plus de 2,9 milliards de cedis (197,5 millions $) en 2023, ce qui représente 11 % de la facture totale des importations alimentaires, qui s’élevait alors à plus de 26,7 milliards de cedis (1,8 milliard $).

Stéphanas Assocle